Le Billet du Maire



Créé par Roger André DELUC, élu maire en mars 1977, « Echo de Deyme« , titré rapidement « L‘Echo de Deyme« , bulletin municipal trimestriel gratuit, s’ouvre sur la rubrique « Le billet du maire« , indicateur de l’évolution du village et des projets du premier magistrat et de son Conseil sur plus de trente années.

Le choix proposé résume l’engagement, les craintes et les prises de position de Roger André DELUC et de son successeur Paul DAUBÈZE. Aperçu des réalisations en cours ou à venir et des voeux tournés vers l’école, le « Billet du maire » ne dévoile pas seulement des hommes politiques responsables et compétents, mais des hommes attachés au bien-être de leurs concitoyens et dotés de sensibilité, de sincérité et d’une foi profonde dans la nature humaine.

A la suite de ces quelques Billets du Maire, l’un d’eux a été séparé, paru dans le n°4, pour son caractère particulier, un hommage à Alex OUILLAC sous la plume de monsieur DELUC.



Le billet du maire Roger André DELUC

Extrait des numéros 1, 2, 4, 7, 8, 9, 11,14,16, 17, 18, 19, 21, 24, 26, 27, 29, 32, 39, 41, 45, 46, 47



ÉCHO DE DEYME n° 1 – Juin 1977

Ce premier journal que nous vous avions promis vient de voir le jour. Il est le fruit du travail de toute une équipe et se présente sous une forme provisoire.

Son contenu et sa présentation seront modifiés en fonction de l’actualité, il sera édité une fois par trimestre, ses pages sont ouvertes à tous à condition que ce ne soit pas une tribune politique. Nous lui souhaitons longue vie et bon vent.

Cette rubrique intitulée « Le billet du Maire« , me permettra de garder un contact permanent avec vous, elle sera l’occasion de traiter quelques problèmes du moment intéressant toute la commune.

Je me bornerai dans ce premier numéro à vous parler du langage des autres. Ils parlient tous et ne se comprenaient. La langue était pourtant la même, le langage non. Il n’y avait cependant nulle mauvaise volonté; Simplement il ne venait à l’idée d’aucun qu’il ne put en être autrement, qu’il eut suffi qu’un seul fasse le premier pas pour que tout devienne plus clair.

Comprendre les autres, ne pas s’enfermer dans ses idées ou ses principes, ne pas penser qu’on a systématiquement raison ou que l’on détient la vérité et tout deviendrait tellement plus facile.

Nous sommes au siècle de la communication et jamais les hommes n’ont eu autant de mal à s’entendre. Il n’est au fond question que d’habitudes, de privilèges que l’on cherche à défendre, d’autorité, réelle ou non, que l’on veut imposer, de petites ou grandes ambitions que l’on désire satisfaire. Que l’on regarde autour de soi et cela aux yeux.

En dehors de la règlementation que tout le monde doit accepter, n’y a-t-il pas d’autres possibilités de dégager un langage commun et clair et d’apprendre aussi le langage des autres?

Bien sûr. Le bon sens apporte un élément de réponse, la concertation bien conçue en indique un second. Encore faut-il savoir choisir ses interlocuteurs et convient-il aussi de se poser les vrais questions: celles des autres.

Bien des difficultés seraient éliminées et beaucoup d’efficacité serait gagnée si chacun, en toute bonne foi et bonne volonté, cherchait à parler le langages que les autres comprennent : le leur.

Je m’attacherai à le faire et espère que les autres en feront autant.



ÉCHO DE DEYME n° 2 – Novembre 1977

Six mois et plus que nous avons la charge d’administrer cette commune.

Six mois et déjà des résultats encourageants: le restaurant scolaire a ouvert ses portes comme prévu à la rentrée de Septembre et à la satisfaction de tous, grands et petits.

Merci à tous ceux et à toutes celles qui par leurs dons, par leur travail bénévole ont permis à cette réalisation de voir le jour.

L’équipe de rédaction de ce journal « Écho de Deyme » s’est agrandie, de nouveaux articles sont diffusés et en particulier des rubriques très spécialisées comme « Le coin du médecin » etc… MERCI A TOUS.

Il faut parler aux hommes disait Saint-Exupéry et aussi bâtir la terre des hommes.

Aujord’hui, il faut parler à toute la population qui compose notre commune, lui parler de ce qui l’intéresse, lui parler de ce qu’elle aime.

Je vous parlerai du POS, Plan d’Occupation des Sols: opération qui conditionnera pour de longues années le cadre de vie des habitants de ce village.

Cette institution a pour but de réaliser l’aménagement correct de notre commune. Rendu obligatoire par Décret Officiel, il devra être opérationnel courant 1978.

Lorsque l’imprévision gouverne, cela se paie toujours trop cher, et en particulier par le rattrapage des erreurs commises.

Il faut donc prévoir les équipements afin d’éviter les incohérences, préserver et sauver la nature, associer toutes les couches sociales à l’élaboration de ce Plan. Voila donc notre mission.

Il nous est interdit d’improviser et de se lancer dans des superstructures oppressives et coûteuses sans commune mesure avec nos moyens.

L’urbanisation appelle des équipements de base tel que ceux qui existent déjà comme le ramassage des ordures ménagères, et ceux qui n’existent pas: assainissement, bassin d’épuration, complexes socio-educatifs et sportifs etc…

Créer un équilibre sociologique suppose créer un cadre de vie adapté à tous, cela suppose aussi ne pas tout défaire de ce qui existe car il faudra un jour tout refaire, reboiser ici, défricher là, cultiver les terres à vocation agricole, protéger flore et faune, éviter la pollution des ruisseaux par des rejets non épurés, ne plus supprimer haies et bosquets, remembrer de façon harmonieuse, créer des usines propres, susciter des initiatives originales, bâtir ou rebâtir dans des styles caractéristiques et dans des lieux appropriés, tout cela avec un apport indispensable de tous.

Seul le bon sens peut préserver le tissus qui habille la qualité de la Vie.

Ne pas sacrifier l’intérêt commun aux sordides intérêts particuliers, voilà bien le but de cette opération que nous souhaitons mener à bien avec la collaboration désintéressée de tous.



ÉCHO DE DEYME n° 4 – 23 mai 1978

Au cours des dernières années, le visage de nos communes s’est considérablement transformé, les besoins impératifs ont imposé et continuent à imposer d’immenses efforts d’équipements, de créations de structure et parallèlement d’emplois. Ils ont profondément modifié le mode et le cadre de vie de chacun.

Le rôle du maire, de la même façon a dû évoluer. Sans négliger la mission traditionnelle d’animateur de vie locale, le maire doit intervenir de plus en plus souvent en tant qu’entrepreneur des services publics, soucieux de résoudre à la meilleure échelle les problèmes des citoyens.

Devant cette mutation, les pouvoirs publics, souvent en retard, devraient s’efforcer d’adapter aux circonstances nouvelles, un système d’administration locla où la tutelle administrative serait enfin allégée. L’acte principal du maire consiste en l’élaboration du budget de sa commune. En dépit de leurs efforts, bon nombre d’entre-eux rencontrent des difficultés énormes pour assurer la gestion, c’est le cas des petites communes.

Ces difficultés proviennent à l’évidence de la dépendance de la commune à l’égard des services de l’État, de l’aide publique bien insuffisante et inégalement répartie, de la lourdeur du fonctionnement de certains services.

De plus, jusqu’à ces dernières années, les administrés de leur coté n’étaient que peu ou pas du tout associés aux décisions les concernant, ce qui augmentait encore les difficultés.

Le « Congrès des Maires de France », réuni récemment à Paris s’est ému devant cette situation de fait. Il a proposé, sans trop d’illusions une réforme communale permettant enfin de donner une autonomie plus grande aux responsables élus.

La validité de toute réforme communale doit être précédée et accompagnée d’une réforme des finances locales, c’est-à-dire d’une redistribution des recettes fiscales entre l’État et les communes.

Les Administrations Départementale de l’État (Équipement, Agriculture, Trésorerie Générale…), ne devraient jouer qu’un rôle de conseil et d’assistance alors qu’aujourd’hui, trop souvent elles imposent leurs décisions toujours arbitraires, aux responsables locaux et à toute le population.

L’allègement de la tutelle de l’État ne deviendra effectif qu’avec l’aménagement des subventions spécifiques et du système des normes techniques nationales.

La compétence communale devrait se situer dans le cadre des actions pour lesquelles la commune est la plus capable de répondre aux aspirations et aux besoins légitimes des citoyens, mais il va de soi que parallèlement les collectivités locales devraient se voir attribuer des ressources équivalentes à leurs charges.

Enfin, il ne saurait y avoir de véritable autonomie financière de la commune sans une remise en cause du système des subventions spécifiques au profit d’une subvention globale et à terme la redistribution des recettes fiscales devrait permettre de sortir du système dela subvention qui est injuste et contraire au plein exercice de la démocratie locale. La coopération inter-communale, qui existe déjà dans ce canton a pour mission essentielle de réaliser en commun, dans les meilleures conditions, les travaux d’équipement collectif tel que complexes sportifs, voies et réseaux divers, constructions scolaires.

Ces quelques réflexions sont le fruit de la première année de Gestion Municipale de votre Maire et de son Conseil Municipal dont le souci majeur est de mieux servir la commune qui leur a accordé sa confiance.



ÉCHO DE DEYME n° 7 – 21 mai 1979

Au soir du 24 mars 1977, à la suite de mon élection à la charge de maire de cette commune, je m’étais engagé, avec mon conseil municipal, à travailler pour le bien des habitants de Deyme. J’avais aussi donné les principales directions que nous comptions faire prendre à notre action conformément aux engagements que nous avions pris.

Ces directions doivent, à notre avis, conditionner l’avenir de notre village; l’expansion démographique que nous pressentions s’est matéralisée et d’ici peu nous atteindrons 500 habitants, le double de la population recense en 1970.

Il est bon, deux ans après, de tenter de faire un premier bilan de notre activité tendant à démontrer que le programme de promotion et de progrès que nous proposions est en voie de réalisation et que le calendrier est respecté.

Les diverses actions développées en direction de l’école se sont matérialisées par la création d’une cantine-garderie dont tout le monde semble satisfait. Dans quelques jours la première « classe verte » qu’ai connue notre école sera une réalité.

Les travaux d’équipement sont en cours tels que le renforcement du réseau de distribution électrique, la construction de trottoirs, l’aménagement hydraulique…

Une étude à été confiée au Syndicat d’Électrification de Haute-Garonne et consistant à l’extension de l’éclairage public. Sa réalisation peut être espérée début 1980.

En ce qui concerne l’assainissement, le problème reste entier; Inscrit au VIème plan le projet de tout-à-l’égout est évidemment lié à la conjoncture et sa réalisation sera fonction, dans le cadre de la réforme des collectivités locales , des subventions spécifiques allouées aux communes ou syndicats de communes pour les travaux de cette nature. Plusieurs années nous semblent nécessaires pour mener à son terme cette opération dont la ncessité apparaît de plus en plus évidente.

L’existence à Deyme de commissions extra-municipales permet l’étude de certains dossier d’intérêt général. Ces commissions en place pour deux ans seront renouvelées sous peu, de nouvelles candidatures ont été déposées de même que quelques démissions.

Je rappellerai encore qu’à l’initiative du Conseil Municipal, un club nouveau est né, il s’agit du « Club d’Amité et de Loisirs des Vétérans ». Son activité est exemplaire et je me félicite de constater sa vitalité et d’enregistrer sa réussite.

Je remercie tous mes collaborateurs du Conseil Municipal ainsi que tous ceux et toutes celles, ils sont nombreux, qui participent activement à la vie de notre village.

Le travail réalisé récemment par la Commission des Fêtes élargie et ayant pour but le fleurissement du village est une preuve matérielle de l’intérêt qu’ils portent à l’amélioration du cadre de vie de leurs semblables.

L’action que nous menons conjointement et qui se veut être au service de tous, ne doit pas se ralentir, nos projets sont à l’échelle de l’ambition que nous nourrissons pour Deyme.

Ce bref bilan que nous croyons objectif n’a pour but que de faire lepoint ensemble, de la mission que vous nous avez confiée, il représente la première étape d’une course qui nous conduira, j’en suis persuadé, à une meilleure qualité de la vie au sein de cette commune où doit régner le climat de compréhension et d’amitié réciproque qui en fait tout l’intérêt.



ÉCHO DE DEYME n° 8 – 30 octobre 1979

Le BULLETIN MUNICIPAL, son objet, son but:

Le Bulletin Municipal édité depuis deux ans avait, comme je l’avais indiqué, un caractère expérimental. Comme toutes les expériences, des anomalies, des lacunes sont certainement apparues et ceci doit inciter les élus responsables de cette publication à approfondir leur analyse dans leurs rapports avec les associations, leurs responsables et la population toute entière.

Un véritable processus participatif ne peut se développer si ne sont réunis simultanément:

  • Un véritable échange entre les élus et les citoyens
  • Une participation de tous par l’intermédiaire des associations
  • Des moyens qui autorisent cette participation, favorisent et développe le véritable dialogue

Le Bulletin Municipal peut et doit être l’outil de cette politique de cette formation information.

Sur cet objectif prioritaire, la commission information doit présenter des propositions prenant en compte les besoins de chacun et faisant ressortir les critiques constructives et assurer une participation effective de tous c’est-à-dire une forme de militantisme volontaire.

Pour être insérés dans l’Écho de Deyme », qui porte bien son nom, les articles adressés par les associations et autres devraient revêtir un caractère d’information, de proposition, de critiques constructives, de commentaire sur les actions proposées.

Ces articles devraient être présentés dactylographiés, être succints (une vingtaine de lignes environ) et indiquer le nom de la personne à contacter éventuellement par le Comité de Rédaction.

Le Bulletin Municipal perdrait ainsi son rôle d’INFORMATION SERVICE pour devenir le support d’une INFORMATION ACTIVE apte à créer une dynamique favorable pour l’intervention du citoyen.

Pour inciter les responsables des associations ou les personnes que cette formule intéresserait, à prendre en compte cette nouvelle dimension, et pour minimiser certaines contraintes, une boîte aux lettres sera placée devant l’École.

Cette boîte aura pour mission de recevoir les éventuels articles et parallèlement pourra servir à collecter les propositions, suggestions et critiques sur la gestion communale.

Il sera répondu à chaque demande qui ne revêtira pas un caractère excessif ou utopique.

Cette formule, si elle suscite l’adhésion, permettra finalement de rendre plus vivante, voire plus efficace, la chaîne d’informations que tout citoyen souhaite voir s’établir entre lui-même et ses élus.



ÉCHO DE DEYME n° 9 – 14 Février 1980

La commune et la réforme

Les caprices, non maitrisables, du calendrier font que notre Journal sera distribué courant Février, un peu tard pour me permettre de vous adresser les voeux de Nouvel An que j’aurai formulé en temps opportun.

Néanmoins, je ne saurais laisser passer l’occasion qui m’est offerte de m’adresser à tous les habitants de la commune, sans leur souhaiter une bonne année 1980, faite de santé, de bonheur, de prospérité et de satisfactions personnelles.

Cette année 1980 sera, pour nous administrateurs communaux, une année de transition car les premiers effets de la Réforme des Collectivités locales ne seront perceptibles qu’en 1981.

Il y aura bientôt un siècle, le CINQ AVRIL 1884, après de longs débats, les deux Assemblées de l’époque votèrent la Loi sur l’Organisation Municipale, qui est restée la véritable charte de nos villes et de nos campagnes.

Seule, depuis cette date, la Constitution de 1946 s’est préoccupée du statut futur et de l’avenir de nos communes, en posant clairement le prncipe de la libre administration des collectivités territoriales de la République.

Certes, dès 890 était adoptée la loi sur les Syndicats de Commune, institution qui permet d’alléger certaines contraintes administratives. Certes le Parlement, et plus particulièrement la Haute Assemblée (Sénat) consacra de longues séances à la situation de plus en plus difficile des Communes, pressant les gouvernements successifs pour la mise en chantier d’une véritable réforme communale. Mais, malgré la nécessité de plus en plus évidente constatée par les faits par tous les élus, démontrée par une impressionnante série d’études et de rapports, la rforme demeurait une sorte d’ »Arlésienne » dont on parle toujours mais qu’on ne voit jamais.

Pendant longtemps, les propos tenus, les discours prononcés ne manquaient pas d’y faire réfléchir sans pour autant matérialiser un commencement de réalisation.

Ce projet de réforme a… enfin… quitté le monde des mythes pour s’incarner dans la réalité sous la forme d’un véritable projet de loi sur le développement des responsabilités locales. Il s’agit donc là, sans exagérer d’un véritable évènement historique.

En effet, notre Pays, a besoin d’institutions communales fortes, définitivement assurées dans leurs assises, plus libres dans leur démarche, plus riches dans leur moyens et enfin débarassées de contraintes administratives qui les conduisaient inéxorablement vers la sclérose et la mort.

Ceci suppose d’abord, que sans renier le passé, on sache rompre avec ce qu’il peut encore suciter de réticences, de réserves, de résistances à l’égard des élus locaux, dont les responsabilités sont trop souvent hélas méconnues.

Ceci suppose ensuite une tranformation radicale de l’État repose sur l’examen rapide dont la nécessité, depuis longtemps affirmée par les Maires et les Conseillers Municipaux, est aujourd’hui enfin reconnue par les Pouvoirs Publics.

Cette nécessaire transformation de l’État repose sur l’examen lucide et objectif du passé et de la situation actuelle, ainsi que sur l’analyse des tendances qui traversent notre présent, en nous obligeant à réviser des schémas dépassés. Il faut bien reconnaitre qu’au point où nous sommes arrivés, l’emprise de l’État sur la vie sociale présente à l’évidence plus d’inconvénients que d’avantages.

Inconvénients du coté de nos communes qui sont enserrées dans un corset de règles et de contrôles, misérable contrepartie de l’aide qu’elles demandent à l’État.

Inconvénients matérialisés par la disparition de toute véritable dynamique, par la dilution de responsbilités de l’élu et du citoyen, dilution issue d’une confusion de compétences.

Les avantages escomptés de cette réforme, que je me propose d’analyser avant de la présenter dans les colonnes de notre Journal, seront tout d’abord d’ordre moral avant d’être matériels.

Dans une société en pleine mutation, l’État doit concentrer ses efforts vers l’essentiel, car il ne lui est plus possible d’apporter une réponse à tous les problèmes ou aspirations qui surgissent du corps social.

La volonté de vivre et de travailler au plan local s’accompagne d’une volonté des citoyens de prendre une plus grande part aux véritables décisions.

(A suivre…)



ÉCHO DE DEYME n° 11 – Octobre 1980

Après la rentrée des classes

Les vacances terminées, à l’aube des premiers jours de l’automne, comme chaque année suivant un cycle bien établi, c’est la rentrée des classes.

Pour les grands ce sont les retrouvailles et tant de choses à se raconter avant de reprendre sérieusement le travail qui les conduira au collège si plein de promesses pour l’avenir.

Pour les petits, arrivant de la maternelle c’est toute une découvert, pensez-donc, la Grande École !!.. avec tous ses « mystères », le voisinage des ainés, le cartable bourré de je ne sais quoi.

Pour le maïtre, une nouvelle année qui commence avec tout ce que cela représente de travail, de patience, d’espoir dans le résultat de don de soi-même et de difficultés de toutes sortes.

Pour les élus locaux, la mise en place des structures d »accueil aujourd’hui indispensables; Mais pour ceux de DEYME cette année, s’ajoutait en plus l’attente de l’ouverture de la deuxième classe tant espérée et si nécessaire.

Une collaboration étroite avec la Mairie et le Conseil d’École a permis la conduite de l’action nécessitée par le refus de la commission paritaire d’affecter à DEYME le poste de deuxième enseignant sollicié.

Cette action a été couronnée de succès et a permis l’ouverture le 29 septembre de la deuxième classe.

Trente deux enfants inscrits et vingt-neuf présents le jour de la rentrée ont été les éléments de cette ouverture rendue officielle après la visite de Monsieur l’Inspecteur Primaire suivie d’un rapport à l’Inspection Académique.

Le bâtiment nécessaire à la scolarisation normale des enfants sera opérationnel dès les premiers jours de novembre; En attendant, une pièce de l’appartement de Monsieur l’Instituteur a été provisoirement aménagée et a fourni une solution d’attente.

Le Conseil Municipal que j’ai l’honneur d’animer a consenti depuis plusieurs années un effort financier considérable en faveur de l’école, tant pour les équipements que pour le fonctionnement. En 1880, 28 % du budget, soit 65% de la part communale de pression fiscale ont été réservés aux dépenses d’éducation compte tenu de l’enseignement secondaire.

Cet effort considérable est très largement supérieur à moyenne. Il nous a permis de doter DEYME d’un certain nombre d’équipements et de structures d’accueil qui permettent aujourd’hui un fonctionnement correct et assurent à ses enfants une scolarisation primaire digne des temps modernes.

Mais cet effort, plus de dix millions de centimes pour l’année en cours ne va pas sans sacrifices.

Les besoins de la collectivité sont toujours plus pressants. Nous devons donc observer une « pause » qui nous permettra d’affecter une somme plus importante à la mise en place d’équipements primaires nécessités par la poussée démographiques de notre commune.

C’est à ce prix que nous réussirons l’intégration parfaite de toute la population dont les besoins sont différents mais tous dignes d’intérêt.

La réussite de toute action est conditionnée par l’adhésion de tous et c’est sur cela que je compte.



L’ÉCHO DE DEYME n° 14 – Novembre 1981

Dans le précédent ECHO DE DEYME, j’avais parlé du Foyer Communal et de l’intense activité déployée pour sa construction.

Quelques mois se sont écoulés et l’édifice se dresse aujourd’hui presque terminé. Le pari que le Conseil Municipal avait pris est en mesure d’être gagné.

L’ordre de service de commencer les travaux donné le 10 juillet sera suivi le 19 décembre par l’inauguration officielle, c’est-à-dire constat de le fin de chantier.

Cinq mois auront suffi à conduire à son terme une opération de nature à rendre de nombreux services à la communauté, nous pouvons dire que c’est une forme de petit exploit.

Le mérite en revient aux entreprises que le Conseil Municipal avait eu la lourde charge de choisir. Nous pouvons dire que le choix a été bon, le résultat obtenu étant là pour en témoigner.

Les entreprises locales qui nont participé à cette construction ont rempli le contrat qu’elles avaient signé, tant par la qualité de leurs prestations que par la rapidité de leur intervention. Que Monsieur SICILIA, le Menuisier, et Monsieur ESCANDE, le Plombier soient remerciés, ils le méritent bien.

Tout n’est pas entièrement terminé, il reste quelques travaux d’aménagements intérieurs et extérieurs qu’il faudra réaliser avant le 19 Décembre, ces travaux ont été réservés avec le souci de préserver au mieux l’état des finances locales.

Je renouvelle donc l’appel que j’avais adressé en Juillet aux bonnes volontés bénévoles. Pour matérialiser la réception de cet appel, il suffit de se faire inscrire à la mairie. Au nom du Conseil Municipal, je vous remercie par avance de m’avoir lu et entendu.



L’ÉCHO DE DEYME n° 16 – 3 juin 1982

Deyme face à son devenir

Lorsqu’en 1977 Monsieur le Préfet de la Haute-Garonne prescrivait le POS de Deyme, un châpitre nouveau de la vie du village était commencé.

Voila donc cinq ans que la municipalité que j’ai l’honneur de conduire, a mis en chantier ce plan voulu par le Conseil Municipal qui a précédé le nôtre et mis en place, en son temps, un Plan sommaire d’urbanisme qui nous a permis de régler, de façon satisfaisante, l’occupation des sols et l’évolution harmonieuse de l’urbanisme à Deyme.

Certains d’entre nous se demandent où est l’utilité d’un tel travail. A ceux-là je reponds qu’une commune se construit comme une maison, avec le souci majeur d’y vivre longtemps dans des conditions convenables, voire agréables.

Le dernier recensement attribue à Deyme une population de 450 habitants. L’objectif maximum du POS est de 800, c’est dire le travail qu’il reste pour préparer l’arrivée de cette nouvelle tranche de population.

L’ÉCHO DE DEYME a très souvent été porteur de communications et d’informations relatives aux différentes phases concernant l’élaboration de ce document qui, indiscutablement engage, et pour longtemps l’avenir de notre village.

Malgré quelques accrocs, vite réparés et oubliés, la Commission Municipale de travail, épaulée par les diverses administrations, a mis au point un projet, tant écrit que dessiné, qui sera proposé aux citoyens pour être discuté, éventuellement retouché et amélioré. Cette présentation aura lieu le mardi 8 juin à partir de 20 heures dans la salle du nouveau Foyer Communal.

A cette occasion j’invite tous ceux et toutes celles que la vie de notre collectivité intéresse à venir participer à cette réunion débat.

Plus nous serons nombreux, plus plus l’avenir de Deyme pourra être assuré de façon harmonieuse et, j’en suis sûr, conforme au désir de tous.

Je vous attends MARDI 8 JUIN et vous remercie de vouloir sacrifier quelques heures au profit de la collectivité.



L’ÉCHO DE DEYME n° 17 – 19 novembre 1982

L’ÉCHO DE DEYME n°16 sous la rubrique « Au pied de mon arbre » faisait un appel à peine déguisé à la générosité de tous, jeunes et moins jeunes.

Aujourd’hui c’est l’automne, les feuilles jaunissent et tombent, lentement, comme à regret; c’est le prélude à l’hiver qui pointe déjà son nez en préparant le renouveau de la nature.

Cette saison est aussi le saison des plantations. Avant toute chose je dois remercier ceux et celles qui ont répondu à notre appel en commençant par les élèves de notre école communale qui se sont inscrits les tous premiers pour participer à cette opération.

À tous ceux qui veulent se joinde à eux, je demande de confirmer leur désir en s’inscrivant à la Mairie.

Une sélection de plantes et d’arbres sera obligatoirement réalisée sous le contrôle d’un technicien. C’est à partir de son diagnostic que seront effectués les achats et les plantations. De plus, un plan d’aménagement des abords du Foyer et espaces verts a été dressé. Il sera proposé à la commission compétente pour approbation et et éventuellement modification. Sa réalisation s’opèrera dans le cadre des travaux d’urbanisation prévu le long du C.D. 74.

Ces différentes interventions nous conduiront au printemps, participant ainsi à rendre notre village encore plus beau et plus accueillant, autant de choses qui sont nécessaires à l’épanouissement de ces habitants.

Pour terminer je voudrais dire un grand merci à la personne qui, anonymement, nous a fait parvenir un don important pour participer à la réparation des cloches. Que ce généreux donateur trouve ici l’expression de notre gratitude et qu’il sache que, sauf ennuis, les cloches rajeunies sonneront le carillon de NOËL.



L’ÉCHO DE DEYME n° 18 – 26 mai 1983

Voilà plus de deux mois que le Conseil Municipal est en place, comme le temps passe et passe vite.

Deux mois que presque neuf citoyens sur dix ony partagé notre vision de l’avenir en apportant leurs suffrages à l’équipe que j’ai eu l’honneur de conduire.

Ce résultat que je considère comme exceptionnellement intéressant démontre, à l’évidence, que le choix des candidats, choix réalisé en commun, a plu à la quasi totalité des gens de DEYME.

Mais l’essentiel n’est pas de se faire élire et vous le savez bien, une campagne électorale ne dure pas six semaines, mais six ans, la durée du mandat qui est confié aux élus.

Que ceux ou celles qui auraient voulu faire acte de candidature se consolent et ne gardent pas de ressentiment, ils peuvent participer et la collectivité, dont ils sont membres, reconnaîtra toujours les mérites qu’ils auront su gagner au service des autres.

« La charge de maire est d’autant plus belle qu’elle n’a ni loyer, ni gain autre que son exécution ».

A cette déclaration de MONTAIGNE, maire un court laps de temps de la ville de Bordeaux, je répondrais avec MARCÈRE, rapporteur de la grande loi sur les communes en 1884 que se serait de défigurer la commune et dénaturer le caractère de la fonction municipale en faisant des élus des simples fonctionnaires rétribués alors que ces fonctions doivent être, pour rester nobles, l’expression du plus parfait désintéressement de ceux qui sollicitent et réclament l’honneur de donner une part de leur temps de repos et de loisirs au service de la Cité et des citoyens.

Si la libre administration de nos petites communes doit être une école de la vie politique, il est bon aussi qu’elle soit l’école de cette vertu si nécessaire que l’on appelle précisément le désintéressement.

Ces principes vieux de trois siècles ont encore droit de cité dans nos petites collectivités et l’élu continue encore, et c’est réjouissant, à accorder une partie de ce temps pour le bien commun.

Mais la situation des élus, leur style surtout, a dû évoluer et naguère confinés à des tâches de représentation, les maires sont devenus aujourd’hui de véritables gestionnaires.

Pour faire face à la croissance accélérée de besoins de tous ordres, les élus sont devenus des bâtisseurs, des aménageurs, des planificateurs.

La Gestion Communale n’est plus la distraction aimable offerte à l’oisiveté de quelques notables, mais bien au contraire l’expression d’une véritable vocation qui perturbe la vie professionnelle en même temps que la vie familiale.

Mais au fond, être candidat et quelquefois élu n’est plus une obligation. Il serait anormal de se plaindre des perturbations que cela peut provoquer.

Bien au contraire, l’élu doit être au service de la collectivité qu’il représente et cela sans restriction aucune. En contrepartie, il attend de ses concitoyens le bon sens et le sagesse dans leurs revendications.

Bon sens et sagesse, qui sont deux vertus indissociables, doivent permettre, à travers une saine gestion, d’assurer un équilibre permanent des diverses couches sociales.

Les difficultés économiques du moment pénalisent précisément les couches sociales les plus déshéritées. C’est en pensant à elles que les autres doivent moins exiger de la collectivité providence.

Pendant six ans nous aurons à faire des choix. Nous les ferons, démontrant ainsi que notre impératif et sans doute le vôtre, c’est la solidarité dans la juste répartition des faibles moyens dont nous disposons.

Laissant de côté les effets néfastes de contestations anonymes qui ne grandissent pas leurs auteurs, nous nous mettons à la disposition de tous, sans ségrégation ni exclusive, car nous savons que la démocratie c’est, et sans doute pour longtemps encore, le fait d’accepter le débat lorsqu’il est clair et sincère. Ce sont aussi les devoirs essentiels de l’élu tels que le respect et la tolérance.



L’ÉCHO DE DEYME n° 19 – 8 Novembre 1983

Décentralisation, une épreuve de vérité

La date du 1er octobre 1983 restera à coup sûr dans les annales. Elle sonne en effet le transfert officiel officiel du pouvoir de décision en matière d’urbanisme de l’état aux communes.

En clair celà veut dire que ce geste décisif attribue aux maires le pouvoir de délivrer les permis de construire et de même propulser ces derniers en première ligne.

Terminé le paravent étatique que les maires pouvaient tirer pour se mettre à l’abri des reproches.

En même temps, les tracasseries administratives devraient disparaitre. L’abolition des tutelles est toujours agréable et sous cet angle le réforme est positive.

Avec l’urbanisme, les élus locaux reçoivent plus qu’un pouvoir. Ce sont les responsabilités désormais qui leur incombent. Et qui dit responsabilités dit aussi pressions auxquelles il va falloir résister.

Mais l’État dans sa réforme a laissé malgré tout aux élus une échappatoire en se réservant la possibilité de reprendre d’une main ce qu’il a tendu donné de l’autre.

L’échappatoire, c’est la règle qui impose aux maires d’édifier des documents d’urbanisme avant avant que de pouvoir délivrer des permis de construire.

Il ne fait aucun doute que les administrations ne feront guère de reproches aux collectivités qui, faute de plan d’occupation des sols décideraient de rester hors décentralisation.

En obligeant les communes à négocier les documents d’urbanisme avec elles, ces administrations, prétextant le risque d’incohérence, gardent donc des pouvoirs d’intervention importants. En restant ensuite maître des règles du jeu en cas de conflit État-Commune, le premier l’emportera à coup sur, notamment en matière de protection du patrimoine et de respect de l’environnement.

En ce qui nous concerne plus particulièrement, un P.O.S. a été prescrit en 1977 et un groupe de travail s’est penché sur son élaboration.

Ce document devrait normalement être publié et mis à l’enquête publique courant octobre, or tous les documents non publiés ai 1er octobre devront être repris et les consultations recommencées. Espérons que tout le travail effectué et il est important, ne sera pas remis en cause.

C’est aux élus qu’il incombe de ne pas reperdre du terrain et de laisser à d’autres les effets des pouvoirs que la décentralisation leur octroit.

En 1792, on disait que les maires ne seraient pas capables de gérer l’État Civil tenu jusque là par l’Église.

À nous de démontrer presque deux siècle après cette première révolution, que nous sommes aussi capables d’administrer notre patrimoine.



L’ÉCHO DE DEYME n° 21 – 25 mai 1984

Décentralisation deux ans après

Enjeu fondamental de ces dernières années, la décentralisation est entrée en mars 1982 dans les textes, pas encore tout a fait dans la vie locale.

Le débat constant depuis la Révolution, entre la volonté centralistrice de l’État et l’aspiration légitime des élus pour une décentralisation démocratique et profonde, trouve enfin son aboutissement.

Toutefois, les réformes engagées marquent plus une évolution qu’une révolution dans ce domaine où, depuis plusieurs dizaines d’années, s’est amorcé un mouvement favorable à une plus grande autonomie des collectivités locales.

C’est ainsi qu’au niveau communal, une amorce effective est déjà engagée et notamment en matière d’urbanisme, ceci correspond en fait, immédiatement pour certaines communes, à terme pour d’autres, à l’attribution d’une véritable autonomie des collectivités qui pourront désormais s’administrer librement par les conseils élus.

Les lois de décentralisation suppriment le contrôle, à priori, des actions municipales ce qui, à l’évidence, devrait accélérer les procédures et supprimer les tutelles sclérosantes de l’Administration.

Dans la réalité, peu de collectivités comparables à la nôtre bénéficient des effets novateurs de la loi. En effet, le transfert de compétences assuré par les lois de Janvier et Juillet 1983, n’est pas entièrement assorti des moyens correspondant.

En clair, qu’importent les pouvoirs nouveaux si les collectivités n’ont pas les moyens de les assumer.

Les textes affirment pourtant que les moyens doivent être mis à la disposition des communes sous deux formes essentielles:

  • Dotation Globale d’équipements
  • Dotation Globale de décentralisation

Ces deux dotations calculées à partir des mêmes paramètres qu’auparavant n’améliorent pas sensiblement la situation financière locale qui pour être saine doit toujours faire appel à la fiscalité directe.

Les dépenses d’investissement sont chaque année réduite au profit des dépenses de fonctionnement en évolution constante.

Le budget est de plus en plus difficile à équilibrer pour une collectivité comme la nôtre privée de ressources annexes et productrices. Cette situation devrait s’améliorer, mais en attendant les véritables effets de la décentralisation nous devons nous aussi accepter les mesures d’austérité qui nous sont imposées.



L’ÉCHO DE DEYME n° 24 – 11 juillet 1985

Nos fidèles lecteurs de l’Écho de Deyme ouvrant le n° 24 verront la place importante qui est faite à l’École Communale. Cela peut étonner ceux et celles qui, n’ayant pas d’enfants à scolariser, sont fatalement éloignés d’elle.

Mais à y regarder de plus près, on verra très vite les efforts inlassables que déploient Albert VICENS, son adjoint les Parents d’élèves, le Conseil d’École, les élus, les élèves eux-mêmes.

Ce n’est donc pas par hasard si bon nombre d’activités sont programmées, réalisées et réussies.

En ce sens, l’année 1984-1985 aura été une année pleine et fertile en en actions de toute nature.

Si l’on passe sous silence les excellents résultats pédagogiques connus depuis fort longtemps, la liste des activités péri-scolaires et à elle seule impressionnante.

Le fleuron, si j’ose dire, de toutes ces actions, est sans conteste l’échange inter-écoles réalisé courant mai.

Comme l’écrit si justement Albert VICENS, cette opération qui n’était pas évidente pour tout le monde ressemblait davantage à un défi, peut être à un pari un peu fou, qu’à une action au résultat acquis.

Ce pari, il fallait le faire, nous l’avons fait tous ensemble, partenaires sincères d’une école de qualité qui doit être originale pour être efficace.



L’ÉCHO DE DEYME n° 26 – Juin 1986

Parlons sécurité

L’école communale occupe une place toute particulière dans la vie de notre petite cité. C’est le rituel de l’attente des parents à l’ouverture et à la sortie de l’école. Ce sont les bousculads des enfants, éventuellement la prolongation des jeux devant la grille. C’est l’inquiétude légitime des parents de savoir leur enfant exposé aux risques multiples de la route.

De par leurs expériences quotidiennes, les parents connaissent biens les dangers potentiels des abords de l’école: la circulation automobile y est importante, les accès complexes, l’espace y est réduit, limité à une portion de trottoir quelquefois encombrée.

Les parents savent leurs enfants vulnérables à cet égard les statistiques montrent que la tranche de 6 à 10 ans le nombre de piétons impliqués dans un accident s’élève à quelques 7000 chaque année.

Il importe donc que les munipalités fassent l’effort nécessaire afin d’accroitre la sécurité des enfants. Les aménagements à réaliser sont de plusieurs natures: la vitesse, le stationnement, la signalisation. L’étude diffusée par l’Écho de Deyme tente d’analyser ces trois problèmes en cherchant la solution adaptée à chacun d’entre eux.

Je souhaite ardemment que notre travail de recherche s’avère efficace lorsque les solutions trouvées seront suivies d’effet.

La sécurité de nos enfants ne laisse personne insensible, c’est à travers une collaboration étroite entre tous les partenaires que l’amorce de cette solution efficace doit être trouvée.

Nous sommes prêts à engager, ensemble, toute action qui pourrait sécuriser efficacement ces entrées et sorties de l’école et par là-même contribuer à l’amélioration sensible de la sécurité de nos enfants.



L’ÉCHO DE DEYME n° 27 – 9 janvier 1987

Depuis qu’il existe, l’homme à cherché à bâtir la cité idéale, celle qui n’existera probablement jamais, mais pour vivre et mieux vivre, depuis toujours, l’être humain perpétue les traditions les plus ancestrales.

Au seuil de chaque année nouvelle, la tradition veut que les voeux soient échangés. En général voeux de joie, de bonheur, de santé vont de l’un à l’autre au gré des rencontres.

Il m’appartient, en tant que maire de notre commune et au nom du Conseil Municipal d’adresser les nôtres à toute la population de DEYME:

  • Je souhaite d’abord la bienvenue aux nouveaux habitants installés depuis peu et à ceux qui s’installeront au cours de l’année 1987
  • Je souhaite à toutes et à tous une année pleine de satisfactions, tant intimes que professionnelle, une année faite de joie, de bonheur, de réussite de santé
  • Je souhaite que 1987 accentue la vie associative de notre communauté, cette vie associative qui permet, selon les affinités, aux êtres de se rapprocher, de mieux se connaître, de s’estimer réciproquement et quelquefois de s’aimer. Les responsables de nos associations se dépensent sans compter dans le seul but de mieux ouvrir le dialogue et d’humaniser les occasions et les lieux de rencontres; qu’ils soient tous remerciés pour leurs actions aussi dévouées que bienfaisantes.
  • Je souhaite aux personnes âgées de bien supporter la solitude qui, quelquefois, obscurcit leur vie ainsi que les accidents de santé dont elles peuvent être victimes au cour de l’année.
  • Je souhaite aux jeunes toute la réussite possible dans leurs entreprises qu’elles soient scolaires ou professionnelle.
  • Je souhaite à TOUTES et à TOUS, dans un environnement agréable qu’il nous appartient de maintenir et d’améliorer une

UNE BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 1987



L’ÉCHO DE DEYME n° 29 – Juillet 1988

Juillet 1988, commencement de la période pour les enfants, de congés pour les parents, Juillet, premier mois d’un été qui n’en finissait pas d’arriver succédant à un hiver qui n’en finissait pas de partir, occultant un printemps cette année inconnu.

Mais malgré les sautes d’humeur de nos saisons la vie de notre commune suit son cours, alternant joies et peines au gré de l’évènement.

La poussée démographique de DEYME laisse apparaître une augmentation sensible du nombre d’habitants qui de 430 lors du dernier recencement est passé à 610, progression correspondant aux prévisions qui sont de 800 environ lorsque les zones constructibles seront entièrement utilisées.

Deux opérations de 25 logements chacune sont à l’étude et verront un commencement d’éxécution courant 1989 pour être terminées fin 1990 ou début 1991. Les 150 habitants supplémentaires ajoutés à ceux provenant de quelques constructions individuelles prévues, devraient nous faire atteindre l’objectif envisagé.

Ces objectifs atteints, les équipements de base pourront être terminés, tel l’assainissement par exemple.

On voit à la lecture de ce qui précède que le projet urbanistique de DEYME, loin d’être démentiel, est homogène et préserve pour l’avenir la qualité de la vie et de l’environnement que l’on est en droit d’attendre d’un petit village rural comme le nôtre.

En conclusion, l’installation d’activités diverses et notamment la construction d’une petite usine implantée en bordure du canal, ne peut être qu’un élément supplémentaire permettant avec la création de quelques emplois, d’améliorer encore les moyens d’existence de notre petite Communauté de vie.

En attendant, Bonnes Vacances et Bons Congés à Toutes et à Tous



L’ÉCHO DE DEYME n° 32 – Février 1990

Pour ce numéro, « Le billet du maire » devient « Le micro-journal du maire »

Le budget communal

Par nature, le budget constitue le point fort sinon l’acte essentiel de l’élu dans la vie d’une collectivité. C’est le moment où l’on prend un engagement qui va servir de guide tout au long d’une année entière.

Préparer un Budget ce n’est pas seulement définir des chiffres. C’est aussi et surtout s’orienter sur une voie qui marque l’avancement et la consécration des projets. Au delà d’un exercice mathématique qui peut apparaître quelque peu abstrait, le Budget exprime et restitue une volonté collective.

Pour cette année 1990 nous avons le souci de réaliser nos promesses qui répondent aux priorités de développement de notre commune. Dans la continuité de notre action, nous avons voulu conforter les deux grandes priorités que sont l’éducation de nos enfants, l’accueil de nos concitoyens et la communication. Ces priorités sont, à n’en pas douter, les véritables vecteurs de l’avenir.

Nous ne négligeons pas pour autant les autres chapitres de la vie communale. Notre effort, en effet, est confirmé par la réalisation de deux tranches de tout-à-l’égout , l’une sur la CD 74 jusqu’à l’entrée du village, l’autre route de Corronsac.

Enfin, des travaux de voierie seront réalisés en zone artisanale où déjà deux entreprises sont installées, le Ruisseau des Rosiers recalibré assurrera désormais l’assainissement de la plaine. Concrètement dans notre Budget, toutes ces réalisations affirment un projet global et cohérent de développement et d’aménagement de notre village dans le respect de ces mots-clefs qui demeurent plus que jamais: l’éducation, la modernisation, l’accueil, le cadre de vie.



L’ÉCHO DE DEYME n° 39 – Juin 1996

L’Écho de deyme, un lien d’unité

L’Écho de Deyme, né en 1977, fête sa majorité, 18 ans depuis sa première parution, plus qu’un journal officiel de la Commune, l’Écho se veut le reflet de l’évolution de notre cité.

La réalisation d’un bulletin municipal n’est pas l’expression d’un plaisir personnel. C’est la construction d’un outil indispensable à la vie de chacun de façon que grands et petits puissent y exprimer tous les aspects de leurs activités et y trouver la reconnaissance à laquelle ils ont droit.

L’Écho de Deyme, c’est un lien d’unité entre les habitants d’une collectivité qui se reconnaissent membre à part entière de la même famille. La mise en chantier de notre bulletin est un merveilleux travail d’équipe dans lequel chacun est animé par la volonté de faire découvrir l’information officielle, la vérité sur les débats de l’assemblée municipale et sur les décisions qui rythment la vie de chaque jour.

Pour toutes ces raisons, dans le cadre des activités des associations, le comité de rédaction souhaite donner la parole à tous les responsables qui nous font découvrir l’intérêt de leur existence. Je suis persuadé qu’à travers la passion qui l’anime, le comité, au delà du devoir d’information, procurera un moment de lecture à la fois instructif et agréable, en étant ainsi mieux à même d’apprécier les problèmes importants qu’ont à résoudre les élus concernant la gestion et la promotion de la commune.

Dans un souci de service maximum, nous nous ingénierons à continuer d’apporter l’information la plus complète et d’assurer la meilleure propagande à l’activité de nos associations en nous appuyant sur la qualité de leur travail, dont on sait qu’il se manifeste au service de tous. En ce qui me concerne, dans ce cadre, il me revient de féliciter le comité de rédaction pour son originalité et le souci d’amélioration du bulletin.

Il me revient aussi de vous remercier de votre fidélité à sa lecture, tâche dont je m’acquitte avec un plaisir immense.



L’ÉCHO DE DEYME n° 45 – Novembre 1999

Au gré des jours et des saisons

Un vieux dicton nous rappelle que les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Continuons à croire à cette sagesse populaire qui nous est transmise par l’intermédiaire de proverbes et dictons. L’évolution de notre collectivité située dans un bassin de vie composée de plusieurs éléments essentiels que sont : le bassin d’emploi, qui permet d’assurer, à des distances raisonnables les moyens matériels de subsistance, le respect et l’aménagement de l’espace naturel dans un milieu de résidence, soucieux d’y générer la joie et le bonheur. Ces éléments ne peuvent être réunis qu’avec le travail et la complicité de tous: population réunie à l’intérieur d’associations à caractères différents mais complémentaires, collectivité éducative, élus responsables. La réunion intelligente de ces composantes peut et doit participer au succès d’une politique orientée vers l’amélioration permanente de notre cadre de vie. Deux éléments sont essentiels pour atteindre le but recherché : la volonté de tous et les moyens matériels d’y parvenir. Les ressources d’une collectivité comme la nôtre, il est bon de la savoir, sont majoritairement composées de la fiscalité directe appelée « impôts locaux » qu’il est indispensable, eu égard aux besoins exprimés, de maintenir dans des proportions raisonnables.Le complément à ces ressources ets apporé par une dotation de l’État (environ 35%) calculée à partir d’un certain nombre de critères objectifs qui sont: la longueur de voierie, le nombre d’enfants scolarisées dans le premier cycle à l’exception des garderies et crèches, l’effort fiscal consenti par la collectivité, le nombre d’habitants. Il est necessaire de considérer que l’équilibre du budget est fonction de ces ressources assurées, opposées aux frais de fonctionnement et d’investissement cumulés. Les dépenses de fonctionnement obligatoires présentent peu de possibilités d’évoluer car encadrées par la loi. Seules les dépenses facultatives sont calculées à l’issue de la recherche d’une priorité définie par les besoins collectifs. Les investissements nécessaires à l’évolution rationnelle des collectivités sont obligatoirement financés par l’intermédiaire d’emprunts, d’autofinancements prélevés sur les économies du budget, de subventions. Ces dernières années ont vu la réalisation et l’extension d’équipements collectifs exprimant un signe de civilisation:assainissement, voierie, renforcement de réseaux, constructions diverses.

Le chantier mis en place au début de l’année et qui rassemble dans un seul bâtiment les ateliers municipaux, les sanitaires rattachés aux activités sportives et de plein air, une salle destinée à la danse, à la gymnastique adultes et adolescents et à d’autres activités telle que le TAEKWONDO, est opérationnelle depuis début octobre et sera gérée conjointement par services municipaux, l’association sportive et culturelle et l’A.S.I.P.

Les détails financiers seront communiqués ultérieurement lorsque les comptes seront épurés.

J’espère et je souhaite qu’il soit fait bon usage de ces équipements destinés plus particulièrement aux jeunes qui représentent (quoi qu’on en dise) l’avenir de notre société collective.



L’ÉCHO DE DEYME n° 46 – Mai 2000

À l’heure du départ

« Le châtiment de ceux qui refusent de s’occuper des affaires publiques, c’est qu’elles tombent entre les mains de moins vertueux qu’eux. » PLATON

En mars 2001, au terme de nombreuses années de mandat de maire, je ne serai plus candidat à cette responsabilité que j’ai toujours assumée et que j’assume encore avec plaisir malgré quelques agacements qu’elle génère, cela étant bien naturel.

J’ai atteint l’âge au delà duquel le ticket n’est plus valable, un peu de repos devient nécessaire. Mon expérience, le privilège de l’âge, si celaen est un, et la confiance que vous m’avez témoignée depuis un quart de siècle, me font obligation de ne pas déserter complètement. Ma fibre civique s’y refuse.

Dans l’année qui vient, j’espère pouvoir parrainer une liste de candidats conduite par un de mes adjoints et susceptible d’assurer la continuté des efforts accomplis et des résultats obtenus dans l’organisation et le devenir de la cité. Cette liste comportera 15 noms dont une majorité de sortants, synonyme de réussite. Lorsque l’on sait combien est difficile de former un groupe suffisament fort pour tenir six années sans s’effondrer, il devient nécessaire de conduire une politique qui donne la priorité au refus del’exclusion et à la volonté d’intégrer des sensibilités qui permettent à ce groupe de refléter une image aussi fidèle que possible de la commune.

Le choix peut paraître complexe, mais avant toute chose, il faut obtenir de chaque candidat qu’il accepte les responsabilités inhérentes à la fonction d’élu du peuple, qu’il soit responsable, c’est-à-dire qu’il s’engage à ne pas pas se dérober en cours du mandat, ce qui est une trahison à la confiance que les électeurs ont mise en lui pour le représenter.

Le candidat doit, quel que soit les choix faits par la majorité, les combattre avant de les admettre ensuite, c’est une loi de la démocratie, consacrer une partie de son temps aux affaires publiques, temps proportionnel à l’expérience acquise.

Il faut du courage, de la volonté et du temps pour assumer les contraintes d’un travail lourd, difficile et bien soubent gratuit où l’on voit le bien public remercier celui qui l’a défendu. De plus, on voit peu le citoyen féliciter celui qui prend le risque d’être sanctionné pour longtemps, lorsqu’il n’a pas obtenu satisfaction. Cela est profondément injuste mais il faut accepter de continuer: le clientélisme, l’électoralisme, la démagogie étant les pires des dérives.

Mais l’amour de son village, peu importe que l’on y soit né ou non, est un motif pour se donner à lui.

Je sais que parmi vous, cela est naturel, il y a des femmes et des hommes qui souhaitent être les artisans d’un changement qui en se joignant aux sortants pourront élaborer un projet et constituer une équipe de large union, forte et fiable dans la durée.

Que tous sachent que je resterai à la disposition de la nouvelle municipalité chaque fois qu’elle le souhaitera.

Mon voeu le plus cher est que notre village s’engage le mieux possible dans l’avenir que nous avons tenté de préparer pour le troisième millénaire.



L’ÉCHO DE DEYME n° 47 – Novembre 2000

La cité en marche

Comme il est possible de voir par ailleurs, les services de l’INSEE viennent de communiquer les résultats définitifs du recensementgénéral dela population neffectué en mars 1999, nous constatons, à la lecture de ce document l’évolution de notre commune depuis 1962. Évolution maîtrisée à ce jour qsi l’on prend en compte les 12 permis de construire délivrés en l’an 2000, objectif que mon équipe et moi-même avions fixé dès 1970, à savoir 1000 habitants en l’an 2000, est en voie d’être atteint avec les équipements nécessaires de fonctionnement: groupe scolaire, mairie, salle des fêtes et de danse, équipements sportifs, assainissement collectif, aménagement de la voierie, renforcement des réseaux primaires, eau, électricité etc…

À l’heure du bilan, ceci peut paraître positif mais il faut continuer. Le simple résultat de ce recensement, étayé par les chiffres aujourd’hui publiés, engage la collectivité pour son avenir: 1/3 de la population de notre commune est composé de jeunes de moins de vingt ans. C’est dans cette direction qu’il faudra porter l’effort. Personnellement, un de mes objectifs prioritaires est l’éducation; la réussite de ce secteur ne paraît pas être discutable si on analyse objectivement la situation et la santé de notre école, santé obtenue par la qualité des partenaires impliqués, l’aquipe pédagogique, assistée par un personnel tehcnique de qualité et des parents d’élèves conscients de leur responsabilité dans la recherche d’une école moderne ouverte sur la vie.

Oui, c’est bien là que nous devons faire porter tous nos efforts. La démocratie n’existe pas sans éducation, sans formation et sans information. Il est nécessaire de toujours privilégier l’être humain par rapport aux structures. L’enseignement est au centre de tout projet d’organisation. C’est en faisant avancer les hommes que l’on finit par transformer les choses. Les progrès qui comptent sont ceux de la raison du coeur et de l’esprit. C’est par eux que la liberté et la dignité humaine s’affirment. C’est le système éducatif qui rge et diffuse les valeurs morales et intellectuelles qui ordonnent notre société, nourrissent les cultures et fondent les civilisations.

Encore et encore il faut moderniser l’école, ouvrir très largement le système éducatif sur les réalités en préparant les hommes et les femmes à maïtriser le changement de civilisation que laisse prévoir le 21ème siècle naissant, leur apprendre à devenir plus responsables, plus libres mais aussi plus généreux, plus tolérants, plus solidaires, plus fraternels.

C’est à ce prix que l’on trouvera la reconnaissance et le respect de toutes les convictions, toutes les familles de pensée qui ensemble constituent notre cité dans son originalité et sa diversité. De ce point de vue, la participation effective des partenaires de l’école est de nature à permettre la cogestion avec la collectivité locale car, il n’est pas bon que les familles ou la société puissent se décharger sur les seuls enseignants de la responsabilité d’instruire mais aussi d’éduquer.

Des actes de vandalismes, nombreux cette année, sont là pour démontrer à l’évidence que l’éducation est l’affaire de tous et dans l’intérêt de la collectivité entière, car celle-ci supporte la charge financière qui se solde à plusiers milliers de francs à prélever sur la fiscalité déjà importante que supporte le citoyen.

Qu’au seuil de cette nouvelle année il me soit permis de vous présenter à toutes et tous, mes voeux les plus sincères pour améliorer encore notre cadre de vie et l’accomplissement de vos désirs, la santé et le bonheur pour tous.



Le billet du maire Paul DAUBÈZE

Extrait des numéros 48, 49, 50, 51



L’ÉCHO DE DEYME n° 48 – Juin 2001

Double départ

Les échéances électorales n’annoncent pas nécessairement de changements profonds.

Mars 2001 a cependant marqué l’histoire de Deyme.

Vous avez accordé votre confiance à une équipe rénovée à près de 50%

Je vous en remercie.

Je salue ici mes sept anciens compagnons du conseil qui, pour diverses raisons, ont choisi de ne pas se représenter. Je rens hommage à leur travail et à leur application constante au service de la municipalité tout au long de notre périple.

Un départ, annoncé quelques mois auparavant, atoutefois changé radicalement le visage de cette équipe municipale. Après avoir marqué de son empreinte la commune de Deyme pendant 48 ans de conseil municipal dont 24 de maire, monsieur DELUC s’est retiré pour vivre une retraite bien méritée au milieu de sa famille et de ses amis.

« Partout où l’homme apporte son travail, il laisse quelque chose de son coeur » disait Henryk Sienkiewicz.

Monsieur DELUC a beaucoup apporté.

Que les sentes deymoises laissent encore très longtemps entrevoir leurs charmes à cet amoureux de la nature et de sa commune, à ce marcheur assidu, tenant d’une main ferme son bâton casqué orné d’un serpenteau.

Nature et chaleur humaine ne sont pas seulement un courant à la mode. Ce sont des biens essentiels avec lesquels il est, à notre sens, possible d’agir dans notre semi ruralité.

Ceci:

  • Afin de résister encore à cette société moderne, un peu trop procédurière, ayant tendance à éroder, à gommer ses rapports entre les êtres
  • Afin d’essayer de faire de notre village un site privilégié où chacun trouve un lieu, une activité, un esprit en harmonie avec sa personnalité

Notre devoir est de penser à l’avenir et de répondre, s’il est utile, aux besoins de tous en faisant évoluer nos structures, avec pour souci constant, le maintien d’un équilibre financier.

Mais tout ne se fera pas dans la facilité. Après une phase d’expansion connue dans notre village ces dernières années, il y a forcément une phase de consolidation, nous y entrons.

Gérer un commune, c’est s’efforcer de satisfaire au maximum l’attente des habitants et de faire ses choix.

Nous privilégierons nécessairement l’existant:

  • L’éducation qui est le fondement de la société de demain
  • Le cadre de la vie que chacun recherche aujourd’hui. Il est important de le maintenir, ou mieux, de l’améliorer
  • L’associatif, partenaire de la municipalité dans l’animation de notre cité et véritable vivier de bénévoles attachés à créer une vie amicale tournée vers la culture, le sport et les loisirs
  • Le patrimoine, bien commun essentiel qu’il convient d’entretenir, vers lequel un effort particulier sera exercé et auquel il faudra associer l’achat d’outils indispensables

La vie de la commune, c’est permettre aussi à notre parc d’entreprises, créateur d’emplois et de revenus de s’étoffer. C’est de plus jouer nôtre rôle dans l’intercommunalité toujours plus présente, permettant de partager les compétences, les responsabilités et les coûts.

C’est en conjugant une gestion de choix et de priorités et une gestion évitant gaspillage et dépenses de prestiges, en harmonie avec nos ressources financières, à l’usage d’un budget familial, que nous parviendrons à administrer au mieux notre commune.

Nous nous lançons dans une des premières étapes de notre parcours, notre espoir: mériter votre confiance.



L’ÉCHO DE DEYME n° 49 – Janvier 2002

Le pays est partout où l’on se trouve bien

Comme un tapis volant s’éloignant fugitif dans une nuit d’hiver étoilée, cette année qui se voulait magique, nous dépose encore là, à la porte de l’an nouveau, nos yeux toujours tournés vers l’avenir, vers cette nouvelle année que l’on souhaite bien sûr plus prometteuse.

Prêts à affronter le progrès, attendu par certains, redouté par d’autres, nous voilà réveillés par le tumulte des évènements récents. Nous voilà conscients que le bonheur et la paix ne sont jamais acquis à demeure et que chaque génération peut avoir son lot de difficultés.

Ce bonheur, cette tranquillité, cette sérénité auxquels tout être normal aspire, sont finalement bien fragiles et leur maintien est en équilibre instable, lié à tant de facteurs déstabilisants.

C’est dans ces moments là que la solidarité et l’amitié renaissent. Ces actes essentiels de la vie: la tolérance, le respect d’autrui, le civisme vont-ils émerger de cette violence qui s’étend.

« La terre est aux humains une maison commune, le pays est partout où l’on se trouve bien » disait Robert GARNIER.

Essayons de préserver cet univers que nous modelons tous ensemble, ce milieu dans lequel nous prenons plaisir à vivre et pour lequel d’autres générations seraient en droit d’espèrer tout autant sinon mieux.



L’ÉCHO DE DEYME n° 50 – Septembre 2002

Reprise

L’été s’achève, bien moins brillant que prévu, le temps des vacances aussi, avec un air d’inachevé. Aujourd’hui, chacun aretrouvé ses devoirs, pas toujours avec l’entrain souhaité, certes, mais il y aura d’autres moments de repos, de douceur de vivre.

Tout ceci n’est qu’un éternel recommencement.

Et même si les années se suivent avec toujours avec plus ou moins de ressemblance, mais si différentes à la fois, il nous arrive d’être surpris, surtout en parlant « météo »; et déçus parfois sur l’instant. Ensuite on oublie… et l’on est bien obligé de prendre ce qui arrive, Et enfin on espère à nouveau, on aspire à des jours meilleurs.

Depuis la nuit des temps, et plus loin encore… les femmes et les hommes se succèdent les uns aux autres, si semblables et si distincts et opposés parfois.

Le grand voyage incessant des générations accueille les adhérents au « contemporain » dans cet interminable train dont la tête, occopée par les « anciens », plonge inexorablement dans la brume du souvenir et dont l’arrière, où sont montés les plus jeunes, sort sans fin, du tunnel de l’existence pour apparître au grand jour de la vie.

Cette partie visible du convoi des générations pourrait être l’intervalle temps entre notre naissance et notre disparition.

Qu’y a-t-til avant et après?… Est-ce que la motrice rejoint le wagon de queue dans une ronde, dans une répétition intemporelle?… Qui peut répondre à tout ceci?…

« Tant que la terre durera, les semailles et les moissons, le chaud et le froid, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront point de s’entresuivre. » écrivait Henri TROYAT.

Courage donc, la roue tourne, les bons moments reviendront, il faut seulement savoir les attendre.



L’ÉCHO DE DEYME n° 51 – Janvier 2003

Y croyez-vous aussi ?

Je crois que nous sommes dans une époque qui laisse beaucoup de marques; que le monde évolue à la vitesse des brutes, à la vitesse de tous ses actes stupides. Évolution qui se constate à travers le monde, tout comme sur notre territoire, aussi bien dans la violence terroriste, qu’urbaine ou routière ou encore dans cette mode très procédurière qui se met en place, teintée d’une avarice sordide.

Je crois en l’importance de l’amitié qui demeure un des liens humains incontournable et à l’amplification espérée des traces rémanentes de cette perception essentielle, pour ne pas dire salvatrice.

Je crois à la *beauté**, beauté dans laquelle chacun a été éduqué, nature, beauté, beauté des êtres, beauté du monde qu’il nous faut préserver, beauté de l’imaginaire qu’il nous faut conserver et entretenir, beauté de l’esprit. Tout ceci existe encore, il faut seulement s’efforcer de le mettre en évidence plus souvent.

Je crois à cet équilibre qu’il faur s’appliquer à maintenir toujours; équilibre social, garant du bien-être pour tous et synonyme de paix; équilibre décisionnel vers lequel il est noble de tendre puisqu’il est impossible de satisfaire une totalité.

Je crois à l’effort raisonnable de chacun pour parvenir à trouver sa place, dans le respect et la dignité, au sein de notre société moderne, sans empiéter sur autrui.

Je crois encore en l’être humain, et pourtant…

C’est une note d’espoir que j’ose vous soumettre en ce début d’année où l’on fonde toujours beaucoup de confiance en l’avenir.

Y croyez-vous aussi?

Pour relativiser, en comparaison à bien d’autres contrées, je souhaite que notre doux pays demeure, tout de même, au moins aussi paisible qu’il l’est encore et que chacun d’entre vous, Deymoise et Deymois, soit heureux, entouré de sa famille et de ses amis.

Très bonne année 2003